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Quelles sont les causes de l’anovulation : tout ce qu’il faut savoir

On parle souvent de l’anovulation lorsque les ovaires deviennent temporairement ou définitivement incapables d’émettre un ovocyte durant le cycle. Or, l’ovulation ne peut jamais avoir lieu sans l’ovocyte et par ricochet, la femme ne pourra pas tomber enceinte. Cette maladie peut survenir de plusieurs causes à découvrir dans ce billet.

L’anovulation : de quoi s’agit-il concrètement ?

Pour mémoire, l’ovulation renvoie au moment de l’expulsion d’un ovocyte par l’un des ovaires lors du cycle. En effet, une fois que le follicule ovarien atteint la maturation à la fin de phase folliculaire, il se rompt pour libérer un ovocyte dans la trompe. Par la suite, ce dernier migre vers la zone supérieure de la trompe où il sera fécondable par un spermatozoïde pendant 24 h. C’est quand ce processus est réussi que la femme pourra tomber enceinte et donner naissance à un enfant.

On parle alors d’anovulation, lorsque la femme n’ovule pas. Cela suppose que les ovaires ne sont plus aptes à produire un ovocyte fécondable. Ce dysfonctionnement peut être temporaire ou encore définitif. En termes clairs, l’anovulation fait partie des troubles d’ovulation que peut connaître une femme.

Qu’est-ce qui entraîne l’anovulation ?

L’anovulation peut être le résultat de nombreuses pathologies. Elle peut être d’origine centrale, ce qui signifie qu’elle touche les centres de commande hormonaux, de l’hormone folliculaire stimulante et l’hormone luteinisante. Ces hormones constituent la clé de voûte d’un cycle ovarien. Lorsque les ovaires ne sont pas stimulés, ils ne peuvent pas produire d’ovocytes. Et plusieurs causes expliquent ce trouble. Il y a certaines causes qui sont moins fréquentes et d’autres, le contraire. Entre autres causes moins fréquentes, on peut citer :

  • Une anomalie congénitale ou chromosomique : c’est le cas par exemple du syndrome de Kallmann-De-Morsier susceptible de provoquer un déficit en hormone responsable de la stimulation de l’hypophyse et la sécrétion de LH et FSH.

 

  • Une tumeur au niveau de l’hypothalamus ou l’hypophyse : ce qui est le plus souvent connu est l’adénome hypophysaire à prolactine qui cause une sécrétion anormale (taux élevé) de prolactine qui perturbe à son tour la sécrétion de GnRh.

 

  • Une anorexie mentale : ce trouble peut affecter le fonctionnement normal de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Cela est rendu possible par la réduction de la production de GnRH. Dans ce cas, l’ovulation devient irrégulière ou s’arrête carrément.

 

  • Des troubles psychologiques : un choc mental, émotionnel ou encore un stress très considérable sont autant des facteurs qui peuvent être à l’origine du blocage de l’ovulation sur plusieurs cycles menstruels. Cela est également valable pour une activité sportive trop intense.

 

  • Un syndrome de Sheehan : il est vrai que cette cause est rare, mais elle ne doit pas être négligée. Il est question d’une nécrose de l’hypophyse secondaire à un traumatisme crânien ou à une hémorragie du post-partum.

 

Par ailleurs, l’anovulation peut être d’origine ovarienne. On parlera dans ce cas d’origine périphérique ou basse. Cela fait partie des causes fréquentes. On peut encore citer d’autres comme :

  • Le syndrome des ovaires polykystique : c’est une pathologie endocrinienne qui touche un bon effectif (5 à 10 %) de la couche féminine. Elle consiste à accumuler anormalement les follicules qui n’entrent pas en croissance, ce qui entraînera une irrégularité de l’ovulation.

 

  • Un kyste ovarien : parfois consécutif à une endométriose, ce mal altère le fonctionnement de l’ovaire.
  • L’insuffisance ovarienne précoce : elle touche 1 % des femmes ayant moins de 40 ans. Elle est souvent le résultat d’une anomalie chromosomique ou d’un traitement radiothérapique/chimiothérapique. Elle peut également provenir d’une chirurgie ovarienne, ainsi qu’une maladie auto-immune.

Pour finir, certaines maladies perturbent généralement le fonctionnement des ovaires et les sécrétions hormonales, ce qui provoque une anovulation. Il s’agit d’une hypothyroïdie, une insuffisance hépatique sévère, une insuffisance rénale pour ne citer que celles-ci.